pour faire suite à certaines demandes, voici le récits d'un autre voyage typique. Un qui est disons contrasté avec des moments très simples au début et les choses se compliquent ensuite... On y voit une belle progression.
C’est dimanche tout de suite après diner je pars pour le terminal en avance pour avoir une bonne marge de manœuvre et bien dormir, un petit voyage à faire livraison à Lowell Mass, première fois que je pars le dimanche depuis les vacances, c’est si simple de partir le dimanche. J’arrive c’est calme, personne au bureau, les papiers sont déjà prêts. Personne au terminal non plus, ceux qui partaient pour la Pennsylvanie sont déjà partis et ceux qui partent pour la Nouvelle Angleterre généralement arrivent plus tard.
J’entre dans le camion pour y installer mon stock. Poua! Ça sent la cigarette, le volant et le siège sont complètement désajustés et la radio est à un poste de plouc à boum boum que je n’écoute jamais. Bon on dirait qu’on s’en est servi ou il est passé par le garage. En tout cas. Ensuite fait la paperasse, prend la remorque et on file.
J’ai même le temps de prendre une bonne pause lunch à la halte routière de Williston dans le Vermont et d’aller faire un tour sur internet. Arrivé à destination drette sur la rue en face du client (il n’y a pas de problème à stationner là) à 10h le soir bien que j’étais déjà venu ça ne m’a pas empêché de passer tout droit. Journée calme relaxe pour me rendre compte que je n’ai pas adressé la parole à personne de la journée autrement que par internet. Bouh je m’en vient indépendant! ;)
C’est une belle petite place simple tranquille comme je les aime, le lendemain on sort, rentre en contact ils prennent les papiers et disent simplement de prendre une porte de libre, recule le camion et attends. Pas trop long à décharger malgré que je me suis buté à la cantine mobile qui veut en même temps dire la pause pour avoir le papier signé.
Ensuite destination du « pick up » comme ils disent car on ne revient pas vide. Autre Middleboro, Mass pour des bouteilles de bières vides pour une certaines brasserie canadienne bien connue.
J’arrive là pas trop de monde, ce matin là j’étais en 48 pieds (un peu moins longue versus 53 pieds) ce fut donc pas trop pire pour la mettre dans le quai de chargement car avec les autres remorques qu’ils laissent dans les jambes c’est pas trop évident. 3 heures et demie d’attente long mais en dessous de la moyenne pour cette place là, les papiers c’est simple, signature, fax et merci bonsoir.
Cependant un temps d’attente de 3 heures et demie c’est trop long pour pouvoir prendre un autre voyage au retour (ça fait des grosses journées mais très lucratives) ça se transforme donc en livraison direct à Montréal. Un autre arrêt à la même halte de Williston (j'arrête là car c'est la seule sur mon chemin où l'internet sans fil fonctionne bien) et retour sans rien à signaler.
J’arrive donc vers 10h le soir via le pont Jacques Cartier à cette fameuse brasserie rue Notre Dame au pied du pont et là le fun commence.
On essaye de se stationner entre les lignes, ouf pas grand place pour corriger. Ensuite on va voir les gardiens, ok ils savent ce que c’est et me disent qu’ils en ont d’autres à faire avant et d’attendre la radio CB à on. Malgré tout j’attends pas trop longtemps avant qu’on m’appelle, Je m’avance donc devant ce feu de circulation de la rue notre dame qui ne fait que gérer l’entrée de la bâtisse pis elle est longue la mozus… Et ne pas oublier qu’ici on fait comme les anglais et on entre et sort par les portes de… gauche!
Alors que j'attendais j'ai eu droit à des conversations dans le CB genre "heille quessé tu fais là tu te compliques la vie tu devrais... " "ben non... bla bla bla" et sur le visuel je vois un autre camion en train de reculer sur la Notre Dame comme s'il était perdu. Pourtant c'était pas un étranger c'était un de leurs employés.
Une lumière de manquée pour voir qu’il y avait déjà un Robert à l’intérieur au milieu de la place et que je serais resté pris et que j’aurais bloqué toutes les voies.
Une deuxième fois manquée pour apercevoir ensuite monsieur Robert qui voulait sortir.
Et à la troisième tentative on rentre, porte numéro 5 qu’ils disent. Ouf celle là n’est pas en ligne droite mais ce ne fut pas tellement difficile. Sort le tracteur de là et retourne voir les gardiennes de sécurité qui me demande si j’ai un autre numéro de remorque (une vide d’un de mes prédécesseurs pour repartir avec) ouf aucune idée. Mouaf je vais attendre que le déchargement soit finit
Elle me dit alors que ça va être long, très long. Bon ok. Malgré tout elle me dit qu’il n’y a pas de problème à stationner le tracteur dans la rue et d’aller aux danseuses.
Je sors avec le tracteur et je reviens sur mes pas pour essayer de me stationner face à la rue Panet pour pouvoir reprendre la Notre Dame dans le bon sens vu que c'est sens unique mais paf, un autre essaye de rentrer et on se retrouve bloqués grrrr on ressort de là pour aller finir dans la rue comme la gardienne l'avais suggéré.
Malgré tout le dépôt de remorques étant juste à coté je vais voir et je reconnais la remorque no 5301 qui est l’une des nôtres, On retourne voir les gardiennes pour dire que j’ai aperçu la 5301 et que je vais repartir avec celle là. Pas de trouble, elle appelle le gardien du dépôt et ça discute longtemps… très longtemps…. « vous devriez avoir des listes bla bla bla. Malgré tout elles sont biens fines » Ils ne trouvent pas la 5301 sur leur cathodique… ça délibère, j’ai même eu l’honneur de me faire appeler avec un ton bien gentil « le petit monsieur » wow première fois je pense que ça m’arrive après les « jeunes homme » ou « ti-cul » ou « garçon » ou simplement « monsieur ».
Ils finissent par trancher « ah va la chercher pareil la 5301 c’est quand même bien mieux que d’attendre! » entièrement d’accord. Je me pointe au dépôt avec le tracteur yéé un autre barrière et un autre dialogue à établir avec un gardien de sécurité pour pouvoir entrer. le tout après avoir naturellement attendu un moment car il y en avait un juste avant moi et ils avaient de la misère à se comprendre. Tant sur les procédures qu'avec la barrière de la langue au point qu'ils m'ont même demandé si je parlais anglais... comme si j'aurais p-ê eu à servir d'interprète.
J’arrive pour « piner » la 5301 mais un autre juste à côté fait la même chose et je ne le vois pas toujours bon on va attendre qu’il s’enlève de là…
Bon c’est fait, remorque « pinée » aucun problème on se repointe devant la barrière et là un autre contrôle, le gardien va voir à l’intérieur de la remorque pour s’assurer qu’elle est bien vide, la barrière se lève et enfin parti! Il est passé minuit… 2 heures pour seulement changer de remorque, fallait compliquer ça un peu!
Tout juste assez pour aller passer la nuit dans le parc industriel de Boucherville en attendant le lever du jour pour un autre chargement destination un centre de distribution pour une chaîne de supermarchés dans le Mass.
lundi, octobre 27, 2008
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